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Oh My Dog !
11 novembre 2008

Caillou de Lune - Cie Théâtr'Âme - Oct 08

Lors d'une conférence super giga interessante dans l'arène de l'ESC où évidemment nous ESAA n'avons une fois de plus pas été mis de côté ... on nous a proposé de choisir une option de culture générale.

Me voilà donc plus d'un mois après à devoir rendre un compte-rendu de résumés des pièces de théâtre que j'ai vues, car vous l'aurez deviné j'ai pris l'option Initiation au Théâtre Contemporain : )

Alors hop on attaque, Première pièce, Premier chef d'oeuvre

(Au lieu de faire son dessin de presse celui-ci préfère écrire des articles inutiles sur canalblog)

Le Caillou de Lune, adaptée du roman autobiographique d'Ettel Hannah, mise en scène par Danièle Israël :

Ce spectacle vous plonge dès le début dans une ambiance assez sombre, seules les yeux d’une actrice incarnant, on le comprendra par la suite, une petite fille de cinq ans sont visible. L’histoire se situe pendant la deuxième guerre mondiale, en Pologne. La petite fille accompagnée de son père, son frère Raoul, sa mère enceinte ainsi que d’autres clandestins attendent patiemment dans une tranchée, le signal pour pouvoir passer la ligne de démarcation et fuir les nazis.

Perturbée par tous ces évènements et ces ordres qu’elle ne comprend pas (ne pas grelotter, ne pas parler, ne pas pleurer etc.) la fillette se compare à un caillou froid, mouillé, dur et par-dessus tout délaissé de tous. Tout est raconté au passé, comme les mémoires d’une enfant qui décrypte tout à travers un regard aussi naïf que mature parfois. Seuls deux personnages apparaissent sur scène. Le deuxième est une personne d’un certain âge qui vient rythmer le jeu en répétant certaines répliques, servant de recueil de citation ou chantant certains chants  traditionnels yiddish (magnifiques).

Car en effet l’enjeu se situe ici, la famille de notre héroïne est juive et celle-ci l’a bien compris : elle doit alors allier son admiration pour les coutumes familiales et l’ordre de ses parents de se faire passer pour catholique. L’action se poursuit donc au fil du temps, des rencontres et des obstacles que la famille doit affronter. Le regard de la petite fille ajoute un certain humour innocent à la pièce qui soulage l’ambiance très dure de l’époque mais à la fois la rend plus dure pour certains. Le deuxième personnage déambule sur la scène avec la fillette représentant sa grand-mère restée au pays natal, tout comme sa conscience ou encore la petite fille une fois adulte. Le récit continue sans cesse, parfois magnifiquement coupé par des chants.

La mis en scène reste très sobre : une valise et une table. La table est bougée, renversée, découpée par une trappe et sert au final de cadre - peut-être pour représenter l’enferment dans la crise – aux actions majeures des péripéties. La malle est remplie de terre et sert aussi de terrain de jeu pour replanter l’espoir, déterrer les souvenirs et à toutes autres interprétations.

La scène finale ressemble étrangement à la scène du début, la fillette derrière le cadre de la trappe dans la table semble s’éloigner petit à petit du public, seul son visage étant éclairé, comprenant après choc l’horreur qui vient d’arriver chez elle …

Les lumières inondent à nouveau la scène et il me semble que les larmes aussi. Cette pièce a été un carrefour d’émotions pour moi. On est évidemment épris d’une affection folle pour cette petite fille, amusé par son regard naïf et drôle sur des choses qui ont l’habitude d’être prises avec des pincettes et haineux envers les « grands méchants » de l’Histoire. Mais la peine prend place au fur et à mesure et la fin fait l’apogée. Je voue personnellement une grande admiration pour l’actrice principale, particulièrement à la fin quand celle-ci retient difficilement les sanglots contenus pendant toute la pièce pour saluer le public.

Note : ■■■■■

cailloulunerate

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Commentaires
A
Si tu as écrit ça... tu es doué.<br /> Fantastic.<br /> <br /> (non mais sérieux)
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