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Oh My Dog !
16 novembre 2008

Vienne 1913

Une fois de plus je ferais mieux de faire mon dessin de presse mais en attente de l'inspiration divine voilà le résumé du spectacle 2/3 intitulé :

Vienne 1913 – Alain Didier-Weill (Jean-Luc Paliès)

 

Le spectateur se retrouve face à un univers très art-déco, une scène en noir rouge et blanc, très classe et remplie d’un orchestre d’acteurs, chacun devant un pupitre. La mise en scène va se dérouler ainsi, chaque acteur pouvant jouer un ou plusieurs rôle se lèvera pour parler, parfois se déplacera vers le banc, le tout guidé par la « maîtresse de cérémonie », seule lien narratif. Pour accompagner tout cet emmêlement de personnages, un duo de musiciennes et de chanteur ainsi qu’un joueur de « verres à pieds » teintent la pièce d’une ambiance de film policier voire de film noir.

Nous voilà donc début 1900, en pleine Vienne troublée par les montées antisémitistes et communistes. Le jeune Adolph (plus connu plus tard sous le nom d’Hitler) est dans un parc, sans domicile et rêve d’entrer l’école des Beaux-arts. D’un autre côté on retrouve Sigmund Freud qui psychanalyse un jeune bourgeois révolutionnaire (fils de la Baronne) qui se révèle avoir une phobie haineuse envers les juifs de même qu’un fort ressentiment pour son père (opposé à un amour exubérant pour sa mère). Freud s’opposant lui-même à Hume, un autre père de la psychanalyse, à cause de divergences de point de vue sur l’interprétation des rêves entre autres. De même d’autres personnages historiques sont présents dans cette pièce comme le Maire, un révolutionnaire communiste, une jeune fille qui a partagé la vie d’Adolph quelques temps etc.

Tous ces personnages forment un réel orchestre une symphonie autour du jeune Hitler qui à l’époque est désabusé et cherche à percer dans l’art. Encore assez naïf et très tolérant envers la population juive, on y décèle tout de même une tendance à l’énervement, une répulsion du corps féminin etc. Dans cet enchaînement de luttes vers le pouvoir et la raison, il va se retrouver balancé d’une idéologie à une autre toujours essayant de comprendre la source de ce « mal » qui ronge Vienne selon lui. C’est alors à la fin qu’après avoir tout tourné et retourné, il découvre on ne sait comment un dénominateur commun à tous les problèmes du système de son époque : les Juifs. (Ils seraient à la tête de l’Eglise, de l’Etat, des banques, du communisme etc.).

La pièce se finit donc sur une autre pièce, celle écrite par Hitler lui-même, représentant avec une violence et une froideur inouïe sa solution avec l’homme nouveau sauveur, séparant « ce qui peut changer » et « ce qui ne peut pas être changé ». D’une manière très solennelle un épilogue explique ce que deviennent les personnages au fil de l’Histoire, et un Hitler portant désormais sa moustache tristement connue apparaît au fond de la scène surplombant les autres personnages et jouant avec les verres.

Cette pièce est dotée d’une tension forte accroissant du début à la fin. En tant que spectateur j’avoue avoir ressenti un mal être de plus en plus dur en voyant l’apparition du monstre d’Hitler que tout le monde connaît, alors qu’au début tout un chacun s’était lié d’affection pour ce pauvre jeune homme aspirant à être artiste : finalement quelqu’un comme tout le monde avec ses espoirs et ses désillusions.

En Somme : ■■■□□

untitled

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