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Oh My Dog !
30 avril 2009

Il fut un temps

Outre le fait que mes oreilles soient un poil trop grandes
Ce sont aussi des paraboles
Dans le sens où elle captent pas mal d'informations, évidemment
Et il se trouve que finalement elles fonctionnent indépendamment de ma volonté
Alors après avoir entendu des choses que je n'aurai pas dû  - une fois de plus -
Tout ça m'a rappelé que deux ans plus tôt j'avais commencé à écrire ça...



Enter The Circus

Chapter One



               Je suis tombée amoureuse, tout du moins je croyais. J’ai rencontré de vrais amis. Je e suis pris la réalité en pleine face et accessoirement je suis rentrée au lycée.
               Il me semble que tout a vraiment commencé une journée de mai. Vous allez être très perspicace et je vous devance ; non, il ne s’est rien passé de septembre à mai. Juste des successions de journées banales, devoirs sur devoirs, cours après cours, profs après profs, week-end après week-end. Je pourrais vous détailler nos semaines, les regards qu’on croise, ceux qu’on évite, les sonneries, retirer plus d’un plat à la cantine, ne pas faire la bise, faire la bise, trouver une problématique. Non. Franchement vous n’en avez que faire.
               La semaine du lycée modeste se résume à ça : attendre le week-end, le gâcher et languir jusqu’au prochain en espérant ne pas perdre son temps le samedi après-midi.
Voilà la dure vie du lycéen de base. Levé à 7h, arrivé à 8h, éveil à 10h30 avec la faim qui pointe le bout de son nez. (Car oui le lycéen ne déjeune pas car le lycéen reste le plus longtemps possible au lit.) Premier soupir à 11h30 , une suite d’évènements semblable pour l’après-midi et pour finir, couché à minuit, après 2h00 intensives d’ordinateur, juste histoire de compenser.
               En ce jour de mai, il faisait donc un temps de saison si agréable et pour profiter de cette si rare occasion, nous nous étions assises, quelques amies et moi, dans un carré d’herbe. Le genre d’option que les lycées côtés citadins ne peuvent s’offrir. On s’étalait donc en bavardages, à l’ombre d’un des nombreux bâtiments massifs qui formaient ce puzzle de lycée.
Discussions passionnantes, ragots barbants et égocentrismes écoeurants étaient à l’ordre du jour, comme chaque jour évidemment.
               P, Ma meilleure amie (expression qui a perdu tout son sens grâce aux lycéens français), posée à mes côtés, courageusement, prêtait attention à mes divagations psychédéliques. Courage montré depuis la primaire, même en dehors des cours car nous sommes voisines. En effet je suis de ces campagnardes qui mettent une demi-heure pour rentrer chez elle et donc deviennent internes pour trois ans. Ce que l’on peut résumer par cantine matin-midi-soir mais aussi par intensification plutôt importante des relations.
               Effet de mode ou non, celle-ci s’était habillée en jupe courte et deux autres nouveaux lycéens en manque d’amour ou perturbés par le printemps s’étaient ameutés vers nous pour prendre son numéro de portable. Accessoire indispensable du lycéen de base.
               Je continuai alors ma divagation, seule en observant ce cher B. à l’autre bout de la patinoire bétonnée qui nous servait de cours. Du type blond et musclé, limite nordique avec ce fâcheux tic consistant à remettre ses cheveux en place avec l’index et le majeur, j’avais mis plusieurs années à vraiment le connaître, et là, du haut de mes récentes quatorze années, je tombais amoureuse pour la première fois.




[Plutôt bizarre de publier ce genre de choses, mais fallait bien que ce soit lu, même si il aurait fallu réécrire une bonne partie]
[à suivre]

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